Sur un coin de partition Ton dernier coup de crayon Prend la forme du soleil Lorsqu’il peint en vermeil Ces horizons qui furent nôtres Au milieu des choses vôtres Avant que tu ne deviennes toi. Maintenant que tu te gardes à soi. Dans ces espaces déjà interdits Désormais rien ne rappellera tes dits, Désormais, je devinerai ton geste Gracieux, ferme, toujours leste A tracer des airs sur papier pie Qui se transforment en mélodie A cet instant toujours magique Où le musicien conte sa musique. Ta place est vide sous la pergola Et le piano assis dans la véranda Ne conte plus que mes histoires D’une touche à d’autres déboires Masqués par le reflet immatériel De ce crépuscule accroché au ciel Pour colorer en or cet espace vide Alors que les nuages ont cet air acide Annonciateurs des prochaines tempêtes. Il n’y aura désormais plus de ces fêtes Où chantaient les mélodies nées sous Tes doigts dans ces moments fous De lumière, de légèreté et de strass Avant que ne sonnent les lueurs du brass Band improvisé. Voilà que le seuil Est aggrisé de mon terrible deuil.