La peau de mon pays est grêlée par la lèpre de cette guerre, Oh ! femme étrange dans le vent bleu et la fièvre amère, La chair de mon pays est mangée de ces gales immondes, Oh ! hommes obstinés et fiévreux aux larges capes blondes Le vent mauvais a rampé entre ces falaises tordues sèches, C’est partout deuils, feux, fournaises, massacres, brèches.
Le vent mauvais s’est éteint,la houle de lèpre est étalée. Fils de l’histoire des hommes, relevez-vous dans l’envolée ! Oh ! femme étrange dans le vent bleu et la fièvre amère, Sèche tes larmes, tes enfants ont enfin retrouvé leur père. Oh ! hommes obstinés et fiévreux aux larges capes blondes, Loin des frangeants de la haine, gagnez vos terres fécondes Et ces racines qui plongent si loin dans l'épopée humaine.