Tes voiles tournoient lentement autour de ta peau nue. Tu danses sous les spots de la gloire de ta jeunesse bue. Je te regarde en rêve dans tes mouvements longs et doux. Le rythme des syncopes de tes jambes sous l’éclat roux Du parquet décompte le temps qui nous sépare de nous.
Ton corps nu tourbillonne sous un torrent de voiles Que façonnent le vent spirale de tes gestes et des étoiles. J’aime à regarder ces mirages qui en de furtifs instants M’aident à oublier la fuite immobile du lieu et du temps. Tu es une richesse souple de cadences et de mouvements.
Tu te roules dans la vague brune piquée d’or en légère soie Par dessus la brasille et l’écume de ta longue voie. Ton reflet joue sur le filigrane du parquet sombre qui luit La chorégraphie de tes bras dirige mon choryphée qui suit Unique, notre guide jusqu’au fond de la nuit.