À la limite de la lumière émerge de l'ombre Ton visage, le fleuve tranquille de ta chevelure Où les premiers filets d'argent font de la moire de remous. Et tu viens vers moi, sortie des lignes du tapis roux Abandonnant telle une lente cascade ta ceinture Toute majestueuse et nue dans ton orbe sombre Telle que je t’attends pour chaque nuit traversée De notre douce amour si amoureusement répétée Où calmes et grains se font suite sous la lune Depuis le soir où nous nous perchions dans la hune A guider joue contre hanche notre approche ralentie Jusqu’au matin où le jour le reprend à la nuit.