Vous avez refusé, Madame, les marques de mon amour. Un rien, si faible, fut l’obstacle qui en empêcha le jour. Maintenant vous dites regretter le charme de ma présence Et l’air léger qui entourait alors cette ténue conscience D’être deux et d’être un. Souvenez-vous de ces ballades Sous la pluie adverse et du froid soleil de nos promenades Qui nous empêchaient de jouir simplement d’être ensemble À la rive des chemins sinueux où dans l’herbe l’eau tremble. Vous avez préféré reprendre le layon de votre solitude Qui tissait vos pas depuis si longtemps d’une longitude À la suivante. C’est votre choix, et votre liberté. J’ose espérer que vous n’aurez pas bientôt à le regretter.