Je ne serais pas le cobaye du caramel coulant Sac à rose, glucose dis-moi que tu oses ? Je ne serais pas non plus ta souris rose Les cristaux démontés se fondent en dissolvant
Les graisses, les épices et les sucs se délient en dynamite J’ai malaxé le tout en guise d’artifice, de peur que çà Explose Enlevé ma bure, mon tablier mité, pour faire autre chose Un élixir d’amour peut-être ou un truc extrême limite
Je ne serais pas la goyave gamelle des goélands Blockhaus, colosse dis-moi que tu rodes ? Je ne serais pas non plus ton gastéropode Les fruits confits se saturent de miellat blanc
Les sons pudibonds et les voyelles s’émancipent plurielles J’ai malaxé le tout à rebond, de peur que ça fermente Ecarté ma voix rouillé, mes cordes pour une tourmente Une colère pas ou une algue à rade matricielle artificielle
Je nage entre deux os, le marteau et l’enclume, je fais Le mur Du son, perpétuel silence, runes innocentes, je cours vers L'oubli Je ne suis plus très poli, les crevasses inondent mon teint Bruni Glabre des temps pliés, à jamais désuni, éternels murmures
Tirailler l’écume des jours, plonger sa plume dans l’étrier Je te suis encore, tu es là belle, immortelle, aube des jours J’ai étrillé mon destrier, dégagé mon pieds de l’encrier Où es-tu merveille de l’amour, je t’éconduit toujours
Les passions naissantes perforent les cuirs et les cuirasses Comme un chant sirène de la banquise aux Marquises Détroussant les armures et les âmes mures fugaces Je ne veux de toi que d’impossibles amours exquises