Pourquoi les légendes ne sont-elles pas réelles ? Hommes, gueux ,pouilleux, simple mortel Écoute Théodore L'Incolore et son histoire
Sous les sommets rabougris de neiges parfumées Dans l'aube claire d'une nuit d'été éparpillés Les esprits dansent soyeux, tant la nuit est noire Deux farfadets grelottent isolés autour d'un feu
Deux êtres radieux aux visages fins et malicieux Porté par les cieux, un aigle fort et présomptueux Fondit sur eux Croquant l'un d'eux
Au firmament il vole de ces serres il tient bon Un farfadet aux yeux bleus, cheveux blonds Au-delà des cimes glacées dans l'air fécond
De ces griffes acérées est tombé l'enfant La neige en deuil est pure par instants Infiniment blanche étincelante, excepté Ca et là deux taches de sang coagulé
Cadavres déchiquetés, charognes puantes De chairs chaudes encore, fumantes
Bien plus hauts des cimes et pics matamores Deux âmes pures jouent encore Tandis que plus bas une ombre noire jaillit Ainsi débutent les matins d'Aurore
Eternelles rixes sans prix, luttes pour la vie La terre est calme les torrents grondent dans la nuit
Les Elfes et les nymphes de l'été dansent, farandoles Les sorciers et les fées rythme nos pas, cabriolent Décors fantastiques, rêves oubliés, vienne l'oubli Je me perds maintenant, je ne rêve plus Seuls trottent en moi deux esprits perdus