Je voudrais t’écrire ces mots voyageurs à contretemps Des mots noctambules qui s’égrènent dans le vent
En ribambelles, ils tourbillonnent ingénument Je voudrais t’écrire ces mots doux que tu attends Parés de lettres d’or, ils brûlent au firmament En étincelles bleues crépite le feu des sentiments
Je voudrais vivre innocemment détricoter les fils du temps Ces fils de soie qui naviguent légers dans le courant
En arabesques folles ils s’entremêlent naïvement Je voudrais vivre ces instants tout doucement Pour interrompre le cri des mouettes du Levant En perpétuels creux s’échouent sur les brisants
Je voudrais lire dans tes grands yeux des mots Qui ne se lisent pas Les mots d’ici, les mots d’en bas, ces mots Qui glissent en contrebas