Dans la torpeur de tes pupilles j’ai trouvé un trésor ancien Une coquille vide, signe des temps lointains éperdus cristallin J’ai arrêté la course folle de la trotteuse fixe du méridien Pour galoper dans tes rêves de soies rixes, sibyllins
Mystères mon aster
Je l’ai rempli de jonquilles avides de printemps perdus Aux parfums pacotilles, flottille, florilèges argentifères J’ai essaimé au quatre vents sur les galions ibères nu Ténébreuses menaces conquistador, émérite troposphère
Desseins pointus
J’ai voyagé ainsi circulairement, coupant le rythme des mots A la césure, à la racine. Au commencement, il y a de l’eau Le dieu Pan et sa flûte, un pan de toi, une pente aux mines Murmure des interdits, des incarnés, désinvoltures étamines
Muse au lierre
J’ai dévidé le temps phylactère, crevé les bulles qui tintinabulent Délié les fils tyranniques en filigranes dorés de sons mandibules Carillons eurythmiques, carapace hauturière des ogres somnambules Pour un soupir, un pont entre les lignes, une pelote haleine noctambule
Mire mi-ton , mirifique miroir ,missive des templiers L’étang sournois s’amuse, s’irise sourd, noyé Oeil cachottier, muse à reine, tu souris autant trépassée. Mousseline des armées mousquets, terres anciennes