C’est un petit sentier qui monte et qui serpente Dans les lacets, tu brûles tes chaussures C’est un petit sentier qui monte et qui serpente Une corde à nœuds, une épissure
Je me hâte vers toi sans bruit
Mes pas soulèvent les ancres de caravelles Pour m’élever plus haut je met les voiles Dans le flou bleuté d’un ciel d’étoiles La terre s’accroche sous mes semelles
A l’horizon, les champs ont reverdi Sur les pans les hêtres s’arc-boutent, Les feuilles délicatement s’égouttent Les merles s’amusent d’un air interdit
Je me hâte vers toi sans bruit
La bise déporte tes dessous bleu marine Humectant mes narines d’une brise grenadine C’est un petit sentier qui doucement serpente Entre les buis sonnants, les trébuchants
Je me hate vers toi sans bruit
Je reste en toi dans le sillon De nos ébats les cotillons S’élèvent encore fines secousses Dans la passion la vie est douce