Suspendus à l'envers les cerfs-volants se battent Fil ténu qui résiste à l'envie d'un ailleurs Que crient les goélands et les oies qui s'ébattent Si libres de leur vie dans leur monde meilleur
Soudain le fil se brise Le cerf-volant s'évade Enfin suivre l'oiseau Libéré des entraves
Frôler les hautes vagues Lourd d'embruns se hisser Dans la tempête au large Perdre de beaux rubans
Apercevoir au loin Les taches bleues des sables A l'éclat des déserts Sécher, se craqueler
Echapper dans un souffle Aux griffes des savanes Du haut des baobabs Simplement observer
Et puis l'oiseau s'arrête et face à l'hémicycle Il se pose, raconte et parle de retour Lui, si libre, s'enferme dans l'instinct de son cycle De son rêve ne reste qu'un monde sans détour
Est-ce là l'arrivée, la fin de ce voyage? Lui ne peut l'accepter, il part quoi qu'il en coûte, Et seul alors il peut, par delà les nuages, Voir si le vent persiste au delà de la route