Insomnie qui s'étire vers une aube lointaine Dans les reflets ambrés d'une peau inconnue Dans les instants épars d'une veille incertaine Se dessine l'esquisse de tes épaules nues
La nuit donne à mes mains le manque de courage Qui arrête le geste quand la lumière vient La nuit simple met fin à tout marivaudage Et libère le geste que plus rien ne retient
Est-ce là le réveil d'un démon pathétique Assoiffé de tendresse et de douce chaleur Est-ce juste l'ivresse d'un parfum exotique Qui teinte mes journées d'un peu de ta couleur
Pour toi sans doute rien ou quelque badinage Dans ma nuit ta réponse est tout autre pourtant Mais le sommeil déjà estompe ton image Et mon esprit s'égare et t'oublie pour un temps