Il me faut maintenant supporter ton Absence Et pleurer de ne plus pouvoir jamais t'aimer, En souffrant de ne plus pouvoir rien partager, Mais en donnant un sens à ma propre existence.
Il ne faut pas sombrer non plus dans la Folie, Prendre garde aux appels sournois de l’au-delà, Et puis survivre seul, acceptant ton trépas, Pour commencer sans toi encore une autre vie.
Il faut faire la guerre à Dame Solitude En acceptant serein l'improbable mirage, Et libre enfin voguer vers de nouveaux rivages, Tournant ainsi le dos à mes folles certitudes.
Il faut enfin que sans égard pour aucun Dieu, Au fond de moi demeure à jamais ton image, Que jusqu'au dernier jour, tel un divin mirage, En moi tu habites, comme l'ange les cieux.