Rongée par une lente et terrible maladie, Puis étouffée par une implacable chaleur, A son tour notre Terre subira l'agonie Que tout astre en ce monde subit à son heure.
Les rondes infernales d'Uranus, de Saturne, Celles de Vénus et de Mars ne seront alors Qu'un vague souvenir d'une lueur nocturne Dont les dieux cruels auront arrêté l'essor.
Et dans l'éther glacial, les spectres sidéraux De Jupiter, Neptune, Pluton et de Titan, Entourés de milliards de débris minéraux, Erreront seuls, sans, but, aux confins du néant.
Alors le Soleil fatigué par ses errances Sentira dans ses flancs s'éteindre lentement La chaleur génitale qui apporte l'existence, Et disparaîtra aussi dans la fosse du temps.