Un emphysème, Voilà ce que je vois A marée descendante Du jusant qui retire son eau.
Un océan qui se met à nu ; Un sable qui dévoile sa peau ; Des bucardes agonisantes Comme frappées de dyspnée.
Je les vois marries, Oppressées, Suffocantes, Dans les excavations de l’océan.
Alors l’estran du littoral Ressemble à des pédiluves Où mes mains grattent le sol A la recherche de coques solides Bombées, rayées dans les ondes Où le vent trouble les fonds sableux.
Et je délivre une à une Les sourdons, Les palourdes Dans l’air marin du Pyla Où la Dune me fait face Comme une Mère à qui je retire Ses Petits. Ses tendres Petits.