À toi, lecteur que je ne connais point, Ces quelques mots, que je veux élogieux. Je t’imagine serrant dans ton poing Cette page écrite au sort prodigieux.
Des mots, je ne suis que le géniteur. Ces mots que tu as pensé en silence, Je leur donne la vie. Mais toi lecteur, Tu leur donnes leur réelle existence.
C’est ma voix qui chuchote à tes oreilles, Bien au-delà de l’espace et du temps, Tous ces mots qui sont autant de merveilles, Qui refont, après l’hiver, le printemps.
Alors, ô lecteur qui me fait revivre, Autre moi-même, mon alter ego, Je te dédie ces mots et je me livre, Pour te dire je t’aime, tout de go.