À l’aube du renouveau, quand vient le printemps Il y a dans l’air léger, comme un doux parfum : Ce sont les fleurs au coeur pur qui ouvrent longtemps Un oeil frileux aux beaux jours qui naissent enfin.
Les mots, comme la sève, montent et éclatent Bourgeonnants dans les phrases qu’ils vont embellir : Ce sont les pensées vives, qui vont à la hâte Remplir l’air de leur onde vibrante et jaillir.
Je contemple méditant, l’éveil naturel De cet essor flamboyant de la vie qui sort : Ce sont les belles de jour qui, au ménestrel Viennent chantonner l’amour et le font accort.
Les chants comme les prés verts fleurissent et musent Multicolores taches d’une infinie grâce : Ce sont les doux sentiments qui chantent et fusent Dans le coeur des grands enfants qui font le vivace.