Grande, ta cuisse lentement descendue Sur la crête prudente et la peau granuleuse Ou le satin lissé des pentes étendues Vers le ravissement des arrivées heureuses
Grande, ta taille élance ton allure Et promet à mes yeux toutes les séductions De planes et de courbes, et ta silhouette pure Enseigne le chef-d’œuvre de la Création
Grande, ton bras, au-dessus de ton corps Alangui par mon ode aux grâces féminines Accueille cette gloire et m’enlace à m’enclore Et me presse à baiser tes lèvres purpurines
Petite, ton pied remue sous la fraîcheur D’une aube que j’ai cru retenir immobile : Et le jour a laissé ta nudité fragile Avérer sur le drap l’objet de ma ferveur
Petite, ton menton rehausse ton visage, Dessinant un genou pour la bouche et le cou : Faut-il choisir encore, et causer ton courroux De m’entendre sans fin chanter mon vasselage ?
Petite, ta bouche où mon ode s’achève Et les trente-trois normes de canons anciens : J’ai voulu sous la forme des jeux patriciens Louer ainsi la couche et les feux de mon Eve.