Sang de l’autre n’est pas mon sang Mais je veille à le quérir C’est là ma seule semence
Les liqueurs de vos amours font mourir Et des enfants périssent à l’autel de vos chairs
Car votre sang est lourd, sombre, inutile Et la vie si légère Qu’il faut pour la donner un cœur fin, un corps vil
Lors, je vais épandre le sang brun Tel un fumier malodorant fait tressaillir la terre Et je mène le monde à son évanouissement Aux douleurs premières, viscérales De l’enfantement.