Dis moi, aurais tu le temps, Ne serait-ce qu’un instant De me parler du temps. Du temps qui court, du temps qui passe, Du temps si court, du temps fugace. Oh oui, aurais-tu le temps, Même en insistant De prendre le temps. Le temps d’aimer, de temps d’offrir De tout pardonner, de ne plus souffrir. Et de celui qui nous file entre les doigts Telle une eau des plus limpides Ou de cet autre à qui l’on doit Nous plus tendres souvenirs, Saurais-tu ma douce enfant, Même en y prenant tout ton temps, Me les conjuguer au doux temps présent? Crois moi, ça me plairait tant. Bien sur le temps c’est de l’argent, Et ne rien faire dit-on, s’est révoltant, Mais qu’il est doux et bon, voir vivifiant, Lorsque devant soit on n’a plus guère de temps, T’entendre de temps en temps Un enfant, vous conter le temps.