Écrire sans répit, tétaniser ses doigts, Noircir les feuillets blancs jusqu'aux premiers émpois, Qui s'échappent des mots à chaque ligne écrite, Adagio final dont le concert hérite.
Combien de temps passé pour un essai douteux, Qui vous laisse pantois, affligé malheureux, Un terme mal choisi qui veut que l'on rature, Nous porte à l'engouement pour la belle écriture, Faut-il s'évertuer, charcher dans la douleur, L'assemblage idéal pour donner la couleur, A chaque alexandrin que l'on peine à construire, A la prose rêvée impossible à décrire.
Ô, Poète inconnu, graveur de parchemin, Baudelaire et Ronsard t'ont montré le chemin, Concentre ton talent noircis ta feuille blanche, Ton bonheur c'est les mots, pose-les sur la planche ! Écrire un beau sonnet, oser pour émouvoir, Corriger chaque vers pour ne pas décevoir, Sur un sujet subtil, d'intensité profonde, Dans l'espoir d'être lu, lorsqu'on quitte le monde.