Flamme valse ma belle
La regardant danser légère sur la braise,
Dans les bras d'un chenet où brillent des rubis,
J'imagine une femme, élégante, à son aise,
Tout au milieu de l'âtre, arrachant ses habits,
Et le bal est ouvert, écoutez la musique !
De cet orchestre fou, qui joue en crépitant,
La danse aux feux-follets, estivale et lyrique,
D'un tango langoureux sur un rythme envoûtant !
Alors, je me souviens, que sa robe était beige...
Sur le bord de la piste, elle rongeait son frein,
Espérait-elle ainsi, qu'un cavalier abrège,
Son attente obstinée, en lui tendant la main?
J'étais piètre danseur, mais la mèche rebelle
Qui swingue sur son front calme mes embarras,
''M'accordez-vous ce slow? Venez Mademoiselle!''
Sans ajouter un mot, je la pris dans mes bras.
Je la fis trébucher, elle accrocha ma manche...
Cet élan chaloupé nous entraîna si bien,
Je posais, doucement, une main sur sa hanche;
Timidement son corps se rapprochait du mien...
Nous n'osions pas parler, nous étions dans l'osmose...
Danse d'éternité, pour un flirt aussi court,
Nos yeux se sont croisés, se sont dit quelque chose...
Flamme, valse ma belle, ils se parlaient d'amour.