Vos
poèmes

Ils se sont étendus
Sans oser se toucher.
Les souvenirs affluent,
Sous ses paupières fermées,

Des plus tendres instants
Au plus noir de l’enfer,
De cette âme longtemps
Perdue dans l’univers,

De ce verre qui bascule,
Semant la confusion,
D’alcool qui véhicule
Ivresse et déraison !

Il lui hurlait souvent
Du fond de sa douleur
Des mots extravagants
Et elle taisait sa peur.

Il est si proche d’elle,
Qu’elle en tremble d’émoi
Mais le reconnaît-elle,
Est-il comme autrefois ?

Il a parlé sans trêve
Tout au long de la nuit
Du passé, de ses rêves…
Dieu, comme elle a frémi !

Illusion, faux espoirs
L’ont un instant frôlée.
N’a-t-il pas voulu voir
Qu’une larme a perlé

Tout au bord de son cœur ?
A-t-il peur de briser
Pour toujours ce bonheur
D’une tendre amitié ?

Craint-il de la blesser
Et de faire ressurgir
Tous les maux du passé ?
Elle aimerait lui dire

Qu’elle n’a rien oublié
Ni le mal ni le bien,
Que pour lui elle irait
Jusqu’au bout du chemin,

Qu’elle avait tant rêvé
Hors des ornières enfin
Pouvoir l’accompagner,
Mais elle sait qu’il est vain

D’espérer davantage.
Ensemble ils ont tourné
Une nouvelle page.
Sauront-ils mieux s’aimer ?