J’irai en titubant comme toujours, J’irai en traçant le chemin. J’irai d’un pas lourd et las Mais j’irai — même sans amour, Sans personne ici bas, Sans croire au lendemain.
J’irai sans savoir où, Trainant le lourd fardeau De vivre sans espoir, Pour ne pas perdre tout. Je vivrai sans rien croire Mais je vivrai encore puisque je le leur dois.
Il n’est pas de chemin, dit-on Il n’est que de marcher. J’ai su cela et je l’ai oublié. J’ai cru avoir trouvé ce que j’avais cherché. J’ai perdu ma vie même pour avoir cru mourir. Je survivrai, peut-être, pour ceux que j’ai voulus.