Sous la moite douceur d’un ciel rose en amande L’homme musarde seul, parcourant la vallée Inhalant le bonheur du moment retardé, Enchanté du divin des beautés de la lande.
Sa canne dans sa main, il avance précis, Rythme sûr, aguerri de l’homme contenu Qui joue à balancer sa hâte ralentie Au berceau de la nuit, immense, humide et nue.
Le temps s’arrête enfin, ne laissant que l’espace ; Calme, entre chien et louve ainsi va la lumière, Noir étoilé du soir projetant le mystère De l’éphémère cri de cet ange qui passe.