Avoir une famille, ma famille, Je crois que c’était mon unique rêve Pour qui j’ai lutté toute une éternité Ce mot si simple mais si sacré Être orpheline c’est s’en privé Mais si vous ne l’aviez pas vécu, jamais vous ne le saurez Je me rappelle étant enfant quand j’étouffais Mes larmes de nuits sous les lourdes couvertures ou Sous les coussins des canapés Du salon des autres où je dormais Je voulais à n’importe quel prix dissimuler Mes yeux noyés, Mon cœur serré Et j’étais sûre de ne pas perdre ma fierté Car c’était tout ce qui me restait Je me voyais dans chaque enfant aimé A sa place je m’imaginais Mon Dieu combien est il gâté ! Il possédait la fortune la plus recherchée Mais il ne savait pas peut être combien elle valait Moi qui n’avais que de la compassion, un regard de pitié, Un câlin, ou seraient ils généreux et me donneraient T’ils sur la joue un baiser Ou même un sourire de ce qui restait De leur amour prioritaire pour leur bien aimé Et je vous jure que ça me suffisait Je ne me suis jamais demandé Moi est ce que je voulais Je voulais juste me sentir aimée Je faisais tout ce qu’ils voulaient sans hésiter, Je me plier sans être fatiguée Pour être récompensée par cet amour tant recherché Je ne me suis jamais imaginer Qu’on pouvait être orphelin es Avec des parents en pérennité Je suis entrain de pleurer car mon cœur est brisé J’ai rendu ma joie de vivre, ma fille bien aimée, De son père séparée Bien sur que c’est contre ma volonté Je l’ai fait juste pour l’a protégée Mais je crois que j’ai pêché Je voulais lui procurer la sécurité Qui était pour moi une priorité Je l’ai dépaysé de son foyer J’ai tout fait pour qu’elle vive un conte de fée J’ai transformé un appart en palais J’ai même enduré d’être mal traitée, D’être humiliée, frappée, torturée, Pour qu’elle soit aimée, protégée, choyée, en sécurité. Je croyais qu’elle ne saura expliquer ce qu’elle voyait Un jour elle m’a surprise et m’a parlé : Maman tu préfère être torturée Que d’être seule et divorcée, Moi je ne le ferais jamais ! Et là j’ai comprise combien j’étais aimée, Et je n’avais point besoin d’être maltraitée Car ma fille refusait Que l’image qu’elle a de moi soit brisée. Innocente et responsable, elle voulu garder ma dignité Je compris maintenant, quand elle me voyait pleurer, Silencieusement, elle souffrait.