Quand le vernis blanc de tes ongles éclaira Ton fleuve ébène pour en détourner le cours Et l'envoyer suivre de ton dos les détours, Mon cœur longtemps sevré frémit puis chavira.
Le feu qui l'embrasa vint lécher de ses flammes Mes sens grisés par le relief resplendissant Ayant hypnotisé mes yeux s'en remplissant. L'amour des corps noya dans l'ivresse les âmes!
Le mont gauche exhiba son auguste sommet: Un bourgeon brun conviant les doigts aux caresses Sur un tapis rose offrant toutes ses finesses. Serait fou qui,ce régal,point ne se permet!
Ton index descendit le vallon à petits sauts Invitant mon regard assoiffé de beauté, Soulevant une tempête de volupté Dans mon être qui répondit par soubresauts.
L'autre mont,majestueux,brûlant de désir, Dévoila son versant zébré de rus graciles Irriguant de leurs eaux tes plaines juvéniles. Je fus emporté par un torrent de plaisir!
Tout en dégustant avec fougue ces délices, Un seul mot parvenait à se frayer chemin Dans mon gosier à sec: A quel sein Me vouer,moi qui n'ai récolté que supplices?