Quand tu vins dans ce caftan taillé dans l'azur, Mon œil fixa la rivière aux berges laiteuses Frôlant tes beaux monts aux cimes majestueuses Offrant à mon cœur un bol d'amour frais et pur.
Remonter vers la source aiguisa mes envies Ma soif aidant,je partis donc vers ce point d'eau. Une fois abreuvé,je descendis le ruisseau Où se miraient allègrement les deux sosies.
Je parcourus la ravine débordant de fraîcheur Comme emporté par un courant aux flots limpides Vers une mer dont mes désirs étaient avides. Ton regard m'invitait à nager en douceur.
Tu me montrais,d'un geste,tes charmants rivages Lorsque le saphir ornant ta gracieuse main Fit l'horizon dévoiler un beau lendemain Faisant du poète un serin aux doux ramages.
Tu fis un pas,puis un autre,le bras tendu, Un sourire enchanteur te caressant les lèvres Ce rare bijou que convoitent mille orfèvres Fit mon âme frémir d'un plaisir distendu.
Le temps filait calmement sans compter ses heures. Tes appas attisaient,sans répit,ma gaieté Allumaient en moi le feu de la volupté. Cent frissons firent de mes côtes leurs demeures.
L'aube était là, avec sa lune et son soleil, Pour sonner la fin de mes agréables rêves. " Comme les belles nuits des amoureux sont brèves!" Me dirent humblement tes cils lourds de sommeil.