Avant de s'en aller, le mois charmant s'est fait Tisonnier dans la main du temps incendiaire Attisant le soleil, ce jour, trompé d'horaire Qui vient semer le feu sur le mont stupéfait.
Mort au parfum des fleurs ! Le chergui s'est défait De ses chaînons pour gambader, caniculaire, Suant, fuyant, mourant de soif... On l'entend braire Au-delà des étangs battus par son méfait.
Sous les toits crépitants que, sans répit, il fouette La chair à nu des villageois sent la brochette. On attend que le soir porte un brin de fraîcheur.
Râ tarde à s'en aller plonger son infernale Fournaise dans la mer. Que le jour est pécheur Contre la douce nuit qui, sans arrêt, cavale !