Vos
poèmes

Quand ma bougie avait rendu l'âme,
La plume dégueulait son dernier vers.
Le vent sentait un divin dictame.
Mille lutins peuplaient mon univers.

La plume dégueulait son dernier vers.
Lorsque, dans ses pleurs, mourut la flamme !
Ainsi la vie, allant tout au travers,
Déclamait-elle son mélodrame.

Le vent sentait un divin dictame
Le temps boiteux trottinait à l'envers
Réveillant un passé tant infâme
Où n'ont dû foisonner que les revers.

Mille lutins peuplaient mon univers
Montrant la mort aiguisant sa lame.
Fi, dis-je, de la vie au goût pervers,
Quand ma bougie avait rendu l'âme.