Les clins d'œil du soleil sont rares ces jours-ci. La terre expire ses vapeurs nauséabondes Vers le ciel qui en fait son morne et sale habit Qu'il presse pour le vider de ses eaux immondes.
Le soir, le vent givré qui souffle sans merci Fait grincer les volets ,chasse brunes et blondes Des trottoirs nus pour les terrer dans quelque abri Pour une nuit que la nue lave dans ses ondes...
Tous feux éteints,le bourg frileux claque des toits Sous le sien un poète seul ,crayon aux doigts, Se laisse bercer par l'air que chante sa muse.
Il prend le vol vers ses gracieux bras ouverts. S'ouvre un éther bleu dont la douce lueur fuse Sur des rus argentés arrosant des prés verts.