Tes mots, tels des esprits célestes, Peuplent mon âme aux cris funestes Pour en faire, quand vient le soir, Un rimeur jailli d'un autre âge Sous l'œil si doux d'une ombre sage Balançant un vif encensoir.
Savourer ta douce musique Donne à ma plume qui s'imbrique Dans les replis de tes appas Les ailes d'une reine abeille Ivre de la clarté vermeille De son jour où point de faux pas !
Mon cœur, baignant dans ta lumière, Fait entendre à la terre entière Qu'il t'aime fort, qu'il te chérit, Toi sa généreuse nourrice A la douceur révélatrice. En ton honneur est cet écrit !
Survolant des yeux la montagne, Chaque nuit qui naît, je regagne La Tour dont les feux irisés Se baignant dans les eaux limpides Du fleuve aux bords jamais arides. Attirent mes sens aiguisés.