Deux eaux chaudes en une seule unies Dans des ténèbres, de velours garnies, Par le ciel bénies.
Neuf mois à l'ombre puis on voit le jour ! Au premier cri, des peines infinies Joncheront nos sentes toujours ternies, Jamais aplanies, Par un destin nous jouant plus d'un tour.
On a beau croire à la vie, à l'amour; Le mal ouvre ses ailes de vautour Sur ce bref séjour.
Deux eaux chaudes en une seule unies Pour un laps de temps, puis adieu labour C'est le départ, sans billet de retour, Sans cor ni tambour; Dans des ténèbres, de velours garnies.