Vains humains éblouis par les fausses clartés D'un semblant de progrès, la vie est éphémère. Allez dans le passé pour voir les os sous terre ! Ils vous diront que l'or vous a tous envoûtés.
Vous courez, débridés, derrière une chimère Que vous nommez dolce vita, tous pilotés Par les plaisirs du soir, à tous prix, récoltés. La folie est pour vous un sauveur qui libère.
Oyez parler les morts ; leur silence éternel Est bien plus éloquent qu'un discours rituel. L'âme enfin épurée a le mot vrai, sans feinte.
Vivre ici n'est qu'un rêve au goût miragineux, Songe où la certitude est mêlée à la crainte, Où la gloire a l'aspect d'un panache épineux.