Arrêtez, fous désirs, de torturer mon cœur ! Les ans l'ont assagi malgré lui ; la souffrance L'a jeté hors saison ; morte est son espérance Et vous n'y pouvez rien ; le remords est vainqueur.
Que de regrets amers la vie a mis dans l'âme ! Le repentir est vain, si vain que ses effets, De leur vertu, de leur pouvoir, se sont défaits. L'ardeur a dépéri ; s'est éteinte la flamme !
Allez donc voir ailleurs ; partez ! C'en est fini De ce bout froid de chair. Il est de maux garni Et l'Amour ne peut guère être le bon remède.
C'est dans les vers dont il a fait son capital Et dans les orémus qu'il veut trouver de l'aide Pour terminer sans heurt, son triste récital.