Je vais sur un chemin, que tu ne connais pas, Une route de nuit, où l'ombre est éternelle. Mes yeux se sont fermés, je marche pas à pas, Mes doigts serrent encor ta main douce et charnelle,
Mais mon âme déjà, glisse vers le néant, Où ondule sans fard une forme imprécise, Tandis que confondus, le sable et l'océan Se font sables mouvants, où mon rêve s'enlise.
Un tobogan m'entraîne en un monde incertain, Je sais que dans mon dos, des portes se referment Et que devant mes pas ne reste que demain Et ta main m'abandonne, et mon âme s'enferme.
Et je tombe sans fin vers mon éternité Dévêtu des lambeaux de ma folle espérance D'un paradis perdu que j'aurais retrouvé Mais il n'en reste rien, que mon inexistance.