J'aurais aimé quitter Cette geôle de terre Troquer ce vert végétal Pour celui de tes yeux Abandonner le désert Cette continentale campagne Pour me refaire compagne De la mer où tu t'éloignes A ce sarcophage de verdure J'aurais aimer mille fois La lande sur les dunes Et l'attente si longue De ton retour des flots J'aurais aimer entendre Le chant de ce vent Qui vient de l'océan Qui manque cruellement Les effluves des marées Et les marées embaumées Qui embaumeraient mon cœur Aux effluves de ton corps Et mon cœur momifié Dans la terre encastré Divague et ondoie Il se souvient de toi Se demandant encore pourquoi Cette vie me tient loin de toi Loin des ondes qui bercèrent mon âme Loin des ombres des marins d'antan Loin de toi qui parcours mes veines Comme tu parcours le monde À dos de vagues et au vent De mes pensées qui s'évadent.