Ma plume, ma brume, ma brise, ma tige Fraîcheur qui loin de toi, tout s’afflige. Ame de souveraine au cœur de velours Ange dont le sourire inspire l’amour Il semblerait qu’au fond de tes yeux Se cache la source du rayon mystérieux Serais-tu triste ? enfant du ciel suprême. Qu’est-ce qui rend ton regard si blême ? Que dis-tu aux fleurs qui sont aux champs ? Pourquoi répètent-elles ces sinistres chants ? Les arroses-tu de tes larmes abondantes ? Te font-elles entendre la voix grondante Du mal de l’homme qui court et menace Tout ce que la nature a muni de grâce ? Entends-tu ce que les astres se disent ? Prévois-tu les bonheurs qui se brisent ? Serais-tu perdante ? serais-tu victime ? Quel est cet affreux combat qui t’abîme ? A quel prix vends-tu toutes tes richesses ? Pureté, bonté, virginité, charme, jeunesse ! Le tort n’atteint que les âmes impuissantes Sois forte et garde ton âme éblouissante La mélancolie n’a jamais eu une raison Pour emplir ton regard, sublime horizon ! Or, oublie la nuit et sache que le jour Egaye le malheureux et allège le lourd Sois heureuse et aime ce qu’on te donne Et que ta différence on pardonne Regarde, attentive, les signes qui t’entourent C’est la main du seigneur ! c’est de l’amour ! Joue et explore si tu as le pouvoir d’aimer Aide-moi, graine empressée de germer En toi est la lumière et les rayons d’or Jour après jour, s’embrasent et se colorent. Fais-moi un salut, donne-moi un espoir Avant que tu ne vives que dans les mémoires Sois libre comme un zéphyr à l’aurore Avant que tu ne sois caressée par la mort Vois ce qu’est la raison si tu as tort Si tu aimes encore, on t’aimera plus fort Sois belle, Dieu est beau aimant la beauté Qui pourra un jour nier cette réalité ?