Le ciel est une toile où, d’imprévus nuages Se meuvent doucement, poussés par quelque vent. La main d’un peintre habile, invisible et présent ; S’y amuse esquissant des êtres, des visages.
Ils semblent nous mimer des paroles secrètes Inaudibles, certes, mais qu’on peut deviner, Car sitôt, le regard curieux, va cheminer Derrière leur sillage, aux fins fonds de leur quête.
Ce carrousel fréquent au dessus de la terre Ressemble à s’y méprendre à nos vies éphémères Qui naissent ici bas pour, si vite, mourir Comme font là-bas les nuages, pour périr
Certains se consument au feu du grand soleil Où finit l’horizon .D’autres pleins de lumière Vont vers l’éternité au paradis vermeil Pour irradier le ciel des élus en prière.