Avec mes vieilles mains de ton front rapprochées J'écarte tes cheveux et je baise, ce soir, Pendant ton bref sommeil au bord de l'âtre noir La ferveur de tes yeux, sous tes longs cils cachée.
Oh ! la bonne tendresse en cette fin de jour ! Mes yeux suivent les ans dont l'existence est faite Et tout à coup ta vie y parait si parfaite Qu'un émouvant respect attendrit mon amour.
Et comme au temps où tu m'étais la fiancée L'ardeur me vient encor de tomber à genoux Et de toucher la place où bat ton coeur si doux Avec des doigts aussi chastes que mes pensées.