En ce rugueux hiver où le soleil flottant S'échoue à l'horizon comme une lourde épave, J'aime à dire ton nom au timbre lent et grave Quand l'horloge résonne aux coups profonds du temps.
Et plus je le redis, plus ma voix est ravie Si bien que de ma lèvre, il descend dans mon coeur, Et qu'il réveille en moi un plus ardent bonheur Que les mots les plus doux que j'ai dits dans la vie.
Et devant l'aube neuve ou le soir qui s'endort Je le répète avec ma voix toujours la même Mais, dites, avec quelle ardeur forte et suprême Je le prononcerai à l'heure de la mort !