Le printemps jeune et bénévole Qui vêt le jardin de beauté Elucide nos voix et nos paroles Et les trempe dans sa limpidité.
La brise et les lèvres des feuilles Babillent, et lentement effeuillent En nous les syllabes de leur clarté.
Mais le meilleur de nous se gare Et fuit les mots matériels ; Un simple et doux élan muet Mieux que tout verbe amarre
Notre bonheur à son vrai ciel : Celui de ton âme, à deux genoux, Tout simplement, devant la mienne, Et de mon âme, à deux genoux, Très doucement, devant la tienne.