Près du fleuve roulant vers l'horizon ses ors Et ses pourpres et ses vagues entre-frappées, S'ouvre et rayonne, ainsi qu'un grand faisceau d'épées, L'abside ardente avec ses sveltes contreforts.
La nef allume auprès ses merveilleux décors : Ses murailles de fer et de granit drapées, Ses verrières d'émaux et de bijoux jaspées Et ses cryptes, où sont couchés des géants morts ;
L'âme des jours anciens a traversé la pierre De sa douleur, de son encens, de sa prière Et resplendit dans les soleils des ostensoirs ;
Et tel, avec ses toits lustrés comme un pennage, Le temple entier paraît surgir au fond des soirs, Comme une chasse énorme, où dort le moyen âge.