Viens jusqu'à notre seuil répandre Ta blanche cendre Ô neige pacifique et lentement tombée : Le tilleul du jardin tient ses branches courbées Et plus ne fuse au ciel la légère calandre.
Ô neige, Qui réchauffes et qui protèges Le blé qui lève à peine Avec la mousse, avec la laine Que tu répands de plaine en plaine ! Neige silencieuse et doucement amie Des maisons, au matin dans le calme endormies, Recouvre notre toit et frôle nos fenêtres Et soudain par le seuil et la porte pénètre Avec tes flocons purs et tes dansantes flammes, Ô neige lumineuse au travers de notre âme, Neige, qui réchauffes encor nos derniers rêves Comme du blé qui lève !