L'ennui descend sur moi comme un brouillard d'automne Que le soir épaissit de moment en moment, Un ennui lourd, accru mystérieusement, Qui m'opprime de nuit épaisse et monotone.
Pourtant nul glorieux amour ne m'a blessé, Et c'est sans regretter les heures envolées Que je revois au loin, vagues formes voilées, Mes souvenirs errants au jardin du passé.
Et pourtant, maintenant, dans l'horreur languissante D'un soir de pluie et dans la lente obscurité, Je sens mon coeur que nul amour n'a déserté Mélancolique ainsi qu'une chambre d'absente.