Tu es le rien, fortune : et si es toute chose, Rien, parce que de rien toutes choses se font, Tout, parce que dans toi les choses se défont ; Bref, tu es tout et rien, et leur métamorphose :
Mais ce n'est pas par toi que j'aime ces beaux yeux, Qui me vont tempêtant sur un ardent Neptune : Si j'aimais par hasard, le sort audacieux Éteindrait quelquefois mon feu pernicieux : Puisqu'il est immortel, ce n'est pas par fortune.