Puisse advenir que ma fiere Maistresse Voyant le lict de mon sombre repos, En souspirant me tienne ce propos, La larme à l'oeil et le sein en tristesse :
Ô sainct dépost, enfant de ma rudesse, Qui tien mon coeur enlacé dans tes os, Reçoi benin ces pleurs et ces sanglots, Et les regrets que je respans sans cesse :
Tu gis icy pour m'aimer ardemment, Et j'y mourrai pour finir mon tourment : Mais toi, bon Dieu, accompli mon envie :
Que noz esprits soient unis à tousjour, Et que noz corps soient joincts en un sejour : Face la mort ce que n'a faict la vie.