Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid, Les yeux sur ton profil, je songe à l’infini...
Immobile sur les coussins brodés, j’évoque L’enchantement ancien, la radieuse époque, Et les rêves au ciel de tes yeux verts baignés !
Et je revis, parmi les objets imprégnés De ton parfum intime et cher, l’ancienne année Celle qui flotte encor dans ta robe fanée...
Je t’aime ingénument. Je t’aime pour te voir. Ta voix me sonne au coeur comme un chant dans le soir. Et penché sur ton cou, doux comme les calices, J’épuise goutte à goutte, en amères délices, Pendant que mon soleil décroît à l’horizon Le charme douloureux de l’arrière-saison.