Mai de moins de roses, l'automne De moins de pampres se couronne, Moins d'épis flottent en moissons, Que sur mes lèvres, sur ma lyre, Fanny, tes regards, ton sourire, Ne font éclore de chansons.
Les secrets pensers de mon âme Sortent en paroles de flamme, A ton nom doucement émus : Ainsi la nacre industrieuse Jette sa perle précieuse, Honneur des sultanes d'Ormuz.
Ainsi sur son mûrier fertile Le ver de Cathay mêle et file Sa trame étincelante d'or. Viens, mes Muses pour ta parure De leur soie immortelle et pure Versent un plus riche trésor.
Les perles de la poésie Forment sous leurs doigts d'ambrosie D'un collier le brillant contour. Viens, Fanny : que ma main suspende Sur ton sein cette noble offrande... . . . . . . . . . . . . . . . . . .