Quand l'ardente saison fait aimer les ruisseaux, A l'heure où vers le soir, cherchant le frais des eaux, La belle nonchalante à l'ombre se promène, Que sa bouche entr'ouverte et que sa pure haleine Et son sein plus ému de tendresse et de voeux Appellent les baisers et respirent leurs feux ; Que l'amant peut venir, et qu'il n'a plus à craindre La raison qui mollit et commence à se plaindre ; Que sur tout son visage, ardente et jeune fleur, Se répand un sourire insensible et rêveur ; Que son cou faible et lent ne soutient plus sa tête ; Que ses yeux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sous leur longue paupière à peine ouverte au jour, Languissent mollement et sont noyés d'amour...